On conseille un planeur de 1m50 (plus stable) et réparé (moins cher) qu’on n’aura pas peur de sortir souvent. Le budget minimal pour démarrer est d’environ :
350€ planeur d’occasion avec ses 4 servos.
300€ pour la radio et le récepteur.
100€ pour un chargeur.
50€ pour quelques batteries de rechange, scotch, cyano, résine, époxy.
Il est évident que poser ses questions à un pilote habitué au F3K évitera des heures sans fin de recherche sur le net sur tel détail de la programmation, la vérification des réglages du planeur et les bonnes pratiques sécuritaires.
Rendre la radio opérationnelle (cf chapitre sur la radio) : il suffit d’un programme simple et efficace avec les phases minimales : preset + ressource + croisière. On complexifiera plus tard.
Rendre le planeur opérationnel : n’hésitez pas à contacter les autres pilotes qui ont le même modèle (cf. f3news, Facebook, rcgroups), ils seront ravis d’aider sur les réglages de base. Les constructeurs et distributeurs renseignent aussi sur la position du centre de gravité (à régler à moins d’un mm d’erreur) et les débattements. Une bonne préparation de ces réglages est primordial pour assurer une bonne première séance au terrain.
Chercher un temps calme (moins de 2m/s de vent), un grand terrain bien dégagé. L’objectif est de vérifier la programmation radio et que le comportement du planeur est sain dans chaque phase (la programmation radio est au service du pilote et de son planeur, et pas l’inverse) :
D’abord la phase de « croisière ». C’est la phase de base, la moins spécifique. Les positions de gouvernes et débattements sont normaux (se référer à la notice constructeur). On doit pouvoir lancer gentiment par le peg avec cette phase.
Ensuite la phase de preset. Le lancer du planeur devant se faire à l’horizontalement (ailes à plat et fuselage horizontal), cette phase est une ressource qui permet de redresser le nez planeur jusqu’à avoir l’angle de montée voulu (selon la durée du maintien par le pilote de l’interrupteur correspondant sur la radio). Cette phase en ajoutant quelques dixièmes de mm à la profondeur à cabré (jusqu’à 1mm).
Ensuite la phase de montée. C’est une phase de vitesse qui permet d’optimiser l’altitude atteinte en fin de lancer. Les volets sont un peu relevés pour réduire la traînée (2mm max). La trajectoire doit être rectiligne. Pour débuter, une montée à 45 degrés par rapport à l’horizontale est conseillée.
Pour terminer la phase de thermique. Volets baissés et débattements réduits, elle permet de ralentir le planeur pour exploiter une ascendance.
Preset
Montée
Croisière
Thermique
L’idée est d’avoir un planeur homogène sur tous les axes (ni trop mou ni trop vif), à sa main (son comportement semble naturel et le pilote sait anticiper ses réactions), et neutres (pas un cg neutre mais plutôt que le planeur garde son attitude que ce soit en vitesse, en croisière ou en thermique). Cela peut prendre plusieurs semaines, plusieurs mois,… Il peut être nécessaire d’augmenter progressivement la complexité de la programmation radio pour arriver à ses fins.
Gestion des volets : la modification de la position des volets a pour but de changer la vitesse du planeur (les volets sont la boîte à vitesse du planeur). Il ne doit pas se mettre à piquer ou à cabrer. Selon le centrage du planeur on a besoin de plus ou moins de compensation profondeur (baisser les volets demande du piqueur à la profondeur, et vice-versa).
Le centrage neutre rend le planeur vif mais favorise des décrochages intempestifs dans les turbulences, les entrées dans les ascendances. Un centrage un peu plus avant permet de reposer le pilote : en phase croisière ou thermique, on doit pouvoir poser la radio par terre un moment.
Le différentiel des ailerons doit être ajusté. A la radio les coups de manche d’ailerons doivent permettre de battre des ailes tout en gardant le nez du fuselage dans l’axe (si le planeur cabre, les ailerons baissent trop et ne se relèvent pas assez). Trop de différentiel inverse (les ailerons s’abaissent plus qu’ils ne se relèvent) ralentit le planeur.
Les premières ascendances sont prises en suivant un copain (pilote ou oiseau). Pour l’instant, on ne sait pas encore trop comment l’aérologie fonctionne.